
Études acoustiques pour le secteur de la santé
Etude acoustique pour Hôpitaux, usines pharmaceutiques et agroalimentaires
Le secteur de la santé regroupe un ensemble d’activités extrêmement variées : établissements de soins (hôpitaux, cliniques, laboratoires d’analyses, EHPAD), industries pharmaceutiques, usines agroalimentaires ou biotechnologiques… Ces environnements font tous face à des contraintes acoustiques spécifiques. Les hôpitaux et cliniques doivent garantir le confort et la tranquillité des patients, mais aussi le respect des voisins lorsqu’ils sont situés en zone urbaine. Les usines pharmaceutiques et agroalimentaires doivent satisfaire à des réglementations strictes en matière de bruit pour protéger leur voisinage tout en préservant la santé de leurs salariés. Dans ce contexte, Denis Acoustique propose des solutions complètes : évaluations du bruit environnemental, études de bruit en ateliers, expositions professionnelles (exposimétrie), cartographies sonores et conseils techniques. Nous maîtrisons les textes réglementaires (arrêtés ICPE, décret bruit de voisinage, Code du travail) et les normes en vigueur afin de vous apporter un service sur mesure et conforme aux exigences légales.
Acoustique de l’environnement : obligations et méthodologie
Enjeux pour hôpitaux, cliniques et sites industriels
Hôpitaux et cliniques non ICPE
Les établissements de santé qui ne relèvent pas de la réglementation ICPE sont soumis au décret du 31 août 2006 relatif aux bruits de voisinage. Les émergences autorisées sont limitées à 3 dB(A) le jour et 5 dB(A) la nuit. Ces valeurs ne reflètent pas uniquement un niveau global : le décret prévoit aussi la prise en compte de l’émergence spectrale. Autrement dit, il s’agit de comparer la différence de niveau par bandes de fréquence (1/3 d’octave) entre le bruit ambiant (source + environnement) et le bruit résiduel (en l’absence de la source incriminée). Cette analyse fine est indispensable pour détecter des tonalités et des basses fréquences qui peuvent être ressenties différemment dans un logement et sur une terrasse. De plus, lorsque le bruit est intermittent ou de courte durée, des corrections liées au temps d’apparition s’appliquent : plus le bruit est court, plus l’émergence autorisée peut être importante.
Hôpitaux et cliniques ICPE
Certains établissements peuvent relever de la réglementation ICPE, par exemple s’ils disposent d’une chaufferie importante, d’une centrale de production de froid ou d’installations électriques de puissance. Dans ce cas, l’arrêté du 23 janvier 1997 s’applique. Il impose des émergences maximales de +5 dB(A) le jour et +3 dB(A) la nuit (voire +6/+4 dB(A) lorsque le bruit ambiant est très faible), ainsi que des niveaux limites en limite de propriété (typiquement 70 dB(A) de jour et 60 dB(A) de nuit). Le but est de préserver la quiétude des riverains, notamment lorsque l’établissement est entouré de logements.
Industries pharmaceutiques et agroalimentaires
Les usines de fabrication de médicaments, de produits vétérinaires, de vaccins ou de denrées alimentaires sont souvent classées ICPE. Les obligations sont donc similaires à celles des hôpitaux ICPE : respect de l’arrêté de 1997, contrôle régulier par la DREAL, enregistrement périodique des émissions sonores. Ces sites doivent aussi respecter le décret bruit de voisinage pour les activités annexes non soumises à l’ICPE (station de déchets, parkings, livraison).
Notre démarche : écoute, préparation et mesures
Comprendre les attentes et analyser les documents
Avant toute campagne de mesure, nous écoutons le client. La première étape consiste à comprendre les besoins : s’agit‑il de résoudre une plainte de voisinage ? De valider un projet d’extension ? De se mettre en conformité à la suite d’un contrôle des services de l’État ? Nous échangeons avec les responsables du site pour recueillir les informations essentielles. Parallèlement, nous collectons et analysons les documents : arrêtés préfectoraux, plans de masse, fichiers DWG, fiches techniques des équipements (groupes froids, ventilateurs, installations de traitement d’air), organisation des lignes de production, plan d’urbanisme. Cette phase d’écoute et de préparation est indispensable pour définir une étude pertinente.
Mise en place d’une campagne de mesures environnementales
Une fois le périmètre défini, nous installons des sonomètres de classe 1 en limite de propriété ou sur des façades sensibles. Les mesures sont effectuées sur plusieurs périodes : en journée (habituellement entre 7 h et 19 h), en soirée et de nuit (au moins 30 minutes à chaque période pour obtenir des données représentatives). Dans le cas d’un hôpital, nous réalisons également des mesures sur les terrasses, dans les jardins et aux abords des unités techniques. Les mesures sont analysées en termes de niveau global (A-weighting) et en bandes de fréquence (analyse spectrale). Le bruit résiduel est mesuré sans la source incriminée afin de calculer l’émergence.
Analyse et recherche de l’origine du bruit
Après la collecte de données, nous procédons à l’analyse. L’objectif est d’identifier clairement l’origine des nuisances. Dans certains cas, le bruit vient d’un ventilateur de toiture mal fixé ; dans d’autres, il s’agit d’une tour de refroidissement, d’un groupe électrogène, ou encore d’une extraction d’air dans un bloc opératoire. Dans un établissement de soins, la coexistence de nombreuses sources (blocs, pharmacie, lavage, buanderie, cuisines) complique parfois l’analyse. Grâce à notre expérience, nous savons localiser les sources dominantes et les fréquences perturbantes.
Préconisations et solutions techniques
Une fois l’origine identifiée, nous élaborons des recommandations. Voici quelques exemples d’actions fréquemment proposées :
Pose de silencieux sur les rejets d’air et les tuyauteries afin de diminuer la pression acoustique à la sortie.
Capotages acoustiques pour les tourelles de ventilation et les groupes de production (pompes à chaleur, climatiseurs).
Écrans acoustiques ou merlons végétalisés placés entre la source et les riverains pour casser la propagation directe du son.
Insonorisation complète des chaufferies, salles de production de chaleur, centrales de traitement d’air et locaux électriques : panneaux absorbants, porte acoustique, joints étanches.
Enceintes insonorisées pour les groupes électrogènes de secours, afin de garantir qu’une panne du réseau ne provoque pas de nuisance majeure.
Optimisation du réglage des équipements : réduire les vitesses de rotation, ajuster le débit d’air et planifier le fonctionnement en dehors des périodes sensibles.
Ces solutions sont hiérarchisées selon leur efficacité, leur coût et les contraintes architecturales. Nous élaborons ensuite un plan d’action et un planning cohérents avec l’exploitation du site.
Acoustique des ateliers : exposimétrie et cartographie sonore
Les usines pharmaceutiques et agroalimentaires présentent des environnements de travail bruyants. Les opérateurs peuvent être exposés à des niveaux sonores importants, qui risquent d’endommager leur audition à long terme.
Exposimétrie sonore : évaluer et réduire l’exposition des salariés
Les valeurs réglementaires sont fixées par le Code du travail : 80 dB(A) (première valeur d’action), 85 dB(A) (deuxième valeur d’action) et 87 dB(A) (valeur limite d’exposition). La directive européenne 2003/10/CE impose des mesures de prévention et des actions à chaque palier. Dans un atelier, les sources de bruit sont variées : machines de remplissage, presses à comprimés, lignes de conditionnement, ventilations, compresseurs, turbo-alternateurs, convoyeurs. Pour évaluer l’exposition :
Mesures individuelles : nous plaçons des dosimètres au niveau de l’épaule de plusieurs opérateurs représentatifs des différents postes. Les appareils enregistrent en continu le niveau de bruit pendant plusieurs heures (habituellement sur l’ensemble du poste de travail). Le calcul du Lex,8h permet de déterminer la dose quotidienne de bruit.
Analyse des tâches : les opérateurs renseignent leurs activités sur une fiche (temps passé à chaque tâche, événements particuliers). Cette méthode permet de cibler précisément les tâches ou machines les plus bruyantes.
Interprétation et recommandations : si les valeurs mesurées dépassent les 80 ou 85 dB(A), nous proposons des mesures techniques (capotage, encoffrement, maintenance), des mesures organisationnelles (rotation, éloignement), et l’utilisation de protections individuelles (bouchons, casques).
Cartographie sonore : visualiser le bruit pour mieux agir
Une cartographie sonore permet de représenter la distribution spatiale du bruit dans un atelier ou sur un site industriel. Notre méthode :
Relevés ponctuels : à l’aide d’un sonomètre, nous effectuons des mesures de niveau à différents points stratégiques (zones de travail, couloirs de circulation, zones de repos).
Modélisation : nous utilisons la norme ISO 9613‑2 pour calculer la propagation du son en fonction de la géométrie de l’atelier, de la présence d’obstacles et de la nature des surfaces.
Cartographie graphique : les résultats sont représentés sous forme de plans avec des iso-lignes (80 dB(A), 85 dB(A), 87 dB(A)). Ces cartes mettent en évidence les zones à risque.
Plan d’action : nous recommandons des actions ciblées : installer des écrans autour des machines les plus bruyantes, ajouter des panneaux absorbants au plafond pour réduire la réverbération, déplacer ou cloisonner certaines machines, organiser des zones de repos éloignées des sources.
Une méthodologie sur mesure et un accompagnement complet
Une démarche centrée sur le client
Chaque projet débute par une écoute attentive. Nous cherchons à comprendre votre contexte : nature des installations, voisinage, contraintes de production, obligations réglementaires, budget. Cette phase d’échange nous permet de définir un périmètre clair et de proposer une étude sur mesure. Nous proposons également d’assister nos clients lors des réunions avec les autorités (DREAL, ARS, préfecture) et lors des rencontres avec les riverains.
Des compétences et des outils adaptés
Nos ingénieurs acousticiens maîtrisent les textes de loi (arrêtés ICPE, décret bruit de voisinage, Code du travail), les normes (NF S 31‑010, ISO 9612, ISO 9613‑2) et disposent d’un parc d’instruments de classe 1 (sonomètres, calibrateurs, dosimètres). Nous avons également accès à des logiciels de modélisation 3D pour la cartographie sonore. Nos rapports sont illustrés de graphiques, de spectres et de cartes, et sont accompagnés de fiches techniques détaillées (mesures, étalonnages, conditions météorologiques).
Notre valeur ajoutée :
Neutralité : nous sommes un bureau d’études indépendant. Nous ne commercialisons pas de matériels d’insonorisation. Nos recommandations sont donc impartiales et fondées uniquement sur l’analyse acoustique.
Réactivité nationale : nos équipes interviennent rapidement sur l’ensemble du territoire.
Partenariat de confiance : nous restons à vos côtés après la remise du rapport pour vous assister dans la mise en œuvre des solutions et le suivi des actions.
FAQ - Secteur de la santé et acoustique
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Les nuisances proviennent des livraisons, du déplacement des chariots, du fonctionnement des équipements techniques, des monte‑charges et des portes rapidesbruit.fr. Les vibrations et chocs se transmettent aux logements situés au‑dessus, notamment lors des livraisons matinales et des approvisionnements.
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Le décret du 31 août 2006 sur les bruits de voisinage limite l’émergence à 3 dB(A) le jour et 5 dB(A) la nuit. Le maire peut imposer des horaires et des aménagements.
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Il doit respecter l’arrêté du 23 janvier 1997 (+5 dB(A) jour, +3 dB(A) nuit, 70/60 dB(A)), réaliser une étude d’impact acoustique pour toute création ou agrandissement et entretenir ses installations. Les contrôles sont réalisés par la DREAL.
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Elle comprend des mesures initiales, une modélisation des sources (livraisons, équipements, parkings) selon la norme ISO 9613‑2 et l’évaluation de différents scénarios (orientation, écrans, merlons). Elle aboutit à des recommandations pour limiter l’impact et respecter les seuils.
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Pour protéger leur santé et respecter les seuils de 80, 85 et 87 dB(A). Les dosimètres mesurent l’exposition réelle des caissiers et des préparateurs, permettant de mettre en place des actions (capotage, organisation du travail, protections auditives).
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Les solutions incluent : aménagement d’aires de livraison couvertes, installation d’écrans acoustiques, isolation des équipements techniques, mise en place de portes à fermeture lente, maintenance régulière, horaires adaptés, choix de matériels silencieux et sensibilisation du personnel à la gestion du bruit.