Études acoustiques pour les ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

maîtriser l’ambiance et respecter le voisinage

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Les établissements recevant du public (ERP) englobent une multitude de lieux : écoles, restaurants, gymnases, salles de spectacle, bibliothèques, espaces culturels, centres commerciaux, mairies, etc. Tous partagent une caractéristique commune : ils accueillent des usagers en nombre et doivent, à ce titre, veiller au confort auditif et à la sécurité des personnes. Un bruit trop élevé génère fatigue, incompréhension des messages et stress ; il nuit à l’image de l’établissement et peut entraîner des plaintes des riverains. À l’inverse, une bonne acoustique favorise la concentration, la convivialité et l’accessibilité. Le décret du 10 août 2017 sur les lieux diffusant des sons amplifiés fixe des limites strictes : un niveau moyen de 102 dB(A) et un niveau de crête de 118 dB(C) sur 15 minutes . Les ERP doivent aussi respecter les limites de l’arrêté du 30 juin 1999 pour leurs équipements (35 dB(A) dans les pièces principales, 50 dB(A) en cuisine) et ne pas dépasser 3 dB(A) d’émergence le jour et 5 dB(A) la nuit pour les bruits de voisinage .

Cet article décrit les problématiques acoustiques propres aux ERP, les textes réglementaires applicables, la méthodologie de diagnostic proposée par Denis Acoustique et les solutions pour préserver la tranquillité des usagers et des voisins. Une FAQ en fin de document répond aux questions courantes.

Enjeux acoustiques des ERP

Confort et intelligibilité

Dans un ERP, la qualité de l’écoute et la compréhension des messages sont primordiales. Un niveau de bruit élevé fatigue les usagers, dégrade la concentration et oblige les intervenants à élever la voix. Les matériaux durs (béton, verre) et les grands volumes réverbérants allongent le temps de réverbération, réduisant l’intelligibilité. Le défi consiste à maintenir un niveau sonore confortable (généralement < 50 dB(A) dans les salles de lecture ou de réunion) et un temps de réverbération adapté (0,6 à 1 s selon les usages). Les bibliothèques et salles de conférences nécessitent un silence quasi complet alors que les gymnases ou les salles polyvalentes acceptent plus de bruit, à condition de rester intelligibles.

Respect du voisinage

Les ERP s’implantent souvent au cœur des villes. Des nuisances sonores peuvent se propager aux logements voisins : cris dans une cour d’école, ventilation d’une cuisine collective, musique d’une salle des fêtes. Le décret de 2006 sur les bruits de voisinage impose une émergence maximale de 3 dB(A) le jour et 5 dB(A) la nuit. Ces limites sont renforcées pour les établissements classés ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement), avec une émergence maximale de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit et des niveaux limites de 70/60 dB(A) en limite de propriété. Les autorités (maire et préfet) peuvent imposer des mesures correctives ou ordonner la fermeture temporaire en cas de dépassement .

Sécurité et accessibilité

La diffusion de messages d’alerte (incendie, évacuation) doit rester intelligible en toutes circonstances. La norme NF S 31‑080 fournit des recommandations de performance acoustique par type de local (bureaux, salles de classes, restaurants) afin de garantir un bon rapport signal/bruit. La conception doit également intégrer l’accessibilité des personnes malentendantes (boucles magnétiques, systèmes d’amplification individuels).

Conditions de travail des personnels

Les salariés des ERP (enseignants, serveurs, agents d’accueil) sont exposés à des niveaux sonores parfois élevés. Le Code du travail fixe des seuils d’exposition à 80/85/87 dB(A) . Une mauvaise acoustique peut donc provoquer une fatigue prématurée, une perte d’efficacité et des risques auditifs. Il est nécessaire d’évaluer leur exposition et d’adapter les conditions de travail.

Règlementation et normes

Les ERP doivent se conformer à plusieurs textes :

  • Arrêté du 30 juin 1999 : impose des limites de bruit pour les équipements de chauffage, ventilation et climatisation : 35 dB(A) dans les pièces principales et 50 dB(A) en cuisine ; 30 dB(A) pour les VMC et ascenseurs  .

  • Décret 2017‑1244 : pour les lieux diffusant des sons amplifiés (bars, discothèques, salles de spectacle). Il fixe un niveau moyen de 102 dB(A) et un niveau de crête de 118 dB(C), réduit à 94/104 dB(A/C) pour les enfants . Les exploitants doivent enregistrer les niveaux et fournir des protections auditives.

  • Décret 2006‑1099 : encadre les bruits de voisinage avec des émergences maximales de 3/5 dB(A). Les mairies peuvent renforcer ces règles par des arrêtés municipaux.

  • Arrêté du 23 janvier 1997 (ICPE) : impose des limites d’émergence de 5/3 dB(A) et des niveaux maximaux en limite de propriété (70 dB(A) jour, 60 dB(A) nuit).

  • Normes NF : la NF S 31‑080 (bureaux et assimilés) et la NF S 31‑057 (salles d’enseignement) donnent des recommandations pour la réverbération et l’isolement.

Méthodologie d’étude acoustique

Phase préparatoire et écoute client

Une étude acoustique réussie commence par un recueil précis des besoins. Nous rencontrons les responsables de l’ERP pour comprendre le contexte : nature de l’activité (enseignement, restauration, spectacle), capacités d’accueil, plaintes reçues, réglementations à respecter. Nous analysons les documents disponibles : plans architecturaux, arrêtés préfectoraux, plans de masse, fiches techniques des équipements (chaufferie, ventilation). Cette phase d’écoute permet de définir un périmètre pertinent et d’adapter la prestation (diagnostic complet, dossier de permis de construire, assistance pour la mise en conformité).

Campagne de mesures

Selon les objectifs, nous mettons en œuvre plusieurs types de mesures :

  1. Mesures de bruit ambiant : mesures du LAeq (niveau sonore équivalent) dans les salles d’enseignement, les halls, les salles de sport et les espaces de restauration. On distingue les périodes de faible et de forte affluence pour caractériser l’évolution du bruit;

  2. Mesures d’isolement : mesure du DnT,A (indice d’isolement normalisé) entre deux locaux (ex. : classe et couloir, restaurant et logement) en utilisant une source sonore omnidirectionnelle et des microphones. On vérifie la conformité aux exigences réglementaires (parfois > 40 dB).

  3. Mesures des équipements techniques : niveau de pression acoustique des chaufferies, groupes froids, ventilations, VMC. On vérifie le respect des 35/50 dB(A) pour les pièces principales et cuisines .

  4. Mesures en extérieur : en limite de propriété et en façade pour calculer l’émergence par rapport au bruit résiduel, conformément au décret de 2006 et à l’arrêté ICPE.

  5. Temps de réverbération : mesure du T60 avec une source impulsionnelle ou un bruit rose pour évaluer l’absorption et la clarté.

  6. Exposimétrie des personnels : installation de dosimètres sur les employés (agents d’accueil, enseignants, cuisiniers) afin d’évaluer le Lex,8h et de vérifier la conformité au Code du travail .

    Analyse et recommandations

Les résultats sont interprétés en regard des exigences réglementaires et des objectifs de confort. Pour chaque non‑conformité ou point faible, nous proposons des solutions hiérarchisées :

  • Traitement des sources : entretien ou remplacement des équipements bruyants, installation de silencieux sur les gaines, réglage de la sonorisation, réduction des volumes des haut-parleurs.

  • Amélioration de l’isolement : doublage de cloisons, mise en place de portes acoustiques, joints périphériques, désolidarisation des parois.

  • Correction acoustique intérieure : installation de panneaux absorbants, plafonds acoustiques, rideaux lourds, mobilier rembourré pour réduire la réverbération et améliorer l’intelligibilité.

  • Actions organisationnelles : planification des activités bruyantes en heures adaptées (répétitions, cours de sport), formation du personnel à la gestion du volume sonore, sensibilisation des usagers (affichage, charte de bonne conduite).

  • Solutions pour le voisinage : orientation des rejets d’air, construction d’écrans acoustiques, limitation des horaires d’ouverture des terrasses, contrôle régulier des niveaux en façade.

Rapport et accompagnement

Le rapport d’étude rassemble :

  • Une synthèse des obligations réglementaires applicables à l’ERP.

  • Les mesures réalisées (courbes LAeq, spectres, isolements, T60, émergences).

  • Un plan d’action détaillé avec des solutions priorisées et chiffrées (travaux, réglages, organisation).

  • Un accompagnement aux démarches : préparation des dossiers pour les autorités, suivi des travaux, contrôles post‑intervention.

Cas d’études et retours d’expérience

Modernisation d’une médiathèque

Une médiathèque en centre‑ville souffrait d’une forte réverbération et de nuisances pour les riverains lors d’animations. Notre diagnostic a montré un T60 de 2,1 s et une émergence de 6 dB(A) en façade la nuit. Nous avons préconisé des plafonds acoustiques et des rideaux absorbants, ainsi que la modification de la sonorisation lors des animations. Après travaux, le T60 est passé à 0,9 s et l’émergence à 2 dB(A).

Mise en conformité d’un centre de loisirs

Dans un centre sportif, la salle multisports était adjacente à une crèche. Les mesures d’isolement ont révélé un DnT,A insuffisant (25 dB). Nous avons conseillé un doublage de cloisons et l’ajout de portes acoustiques. Les travaux ont permis d’atteindre 42 dB d’isolement, rendant la cohabitation possible.

Contrôle d’un restaurant scolaire

Un restaurant scolaire dépassait les 85 dB(A) à l’heure de pointe. Les serveurs se plaignaient d’une ambiance stressante. L’étude a montré un manque d’absorption et un mauvais réglage de la VMC. La pose de baffles acoustiques et la réduction des débits de ventilation ont permis de gagner 8 dB et d’améliorer le confort.

Centre sportif communal – maîtrise du bruit pour les équipements ERP

Dans un gymnase jouxtant une crèche, les mesures ont mis en évidence un isolement acoustique insuffisant (DnT,A = 25 dB). Nos préconisations (doublage des cloisons, portes acoustiques) ont permis d’atteindre 42 dB d’isolement, limitant la propagation du bruit entre les espaces et assurant la conformité du bâtiment.

Salle des fêtes communale – traitement acoustique et conformité bruit de voisinage

Une salle des fêtes engendrait des nuisances pour les riverains lors d’événements. L’étude a conduit à la mise en place de panneaux absorbants muraux et d’un limiteur de pression acoustique, garantissant le respect du décret du 31 août 2006 et de l’arrêté du 7 août 2017 relatif aux lieux diffusant de la musique amplifiée.

Complexe sportif – étude d’impact sonore d’un terrain de padel

Pour une mairie, Denis Acoustique a réalisé une étude d’impact sonore avant l’implantation d’un terrain de padel. La modélisation acoustique a permis de réduire l’émergence prévisible de +5,2 dB(A) à 1,8 dB(A) grâce à l’orientation optimisée du terrain et à l’installation d’écrans acoustiques latéraux, garantissant la tranquillité des riverains.

Restaurant en zone urbaine – amélioration de l’ambiance sonore et conformité

Une étude de bruit a révélé un niveau de 87 dB(A) en salle et des nuisances de ventilation vers les logements voisins. Nos recommandations (capotage acoustique, panneaux suspendus absorbants, réglage des débits d’air) ont permis une baisse de 9 dB(A) et la suppression des plaintes de voisinage.

Conclusion

Les ERP doivent concilier confort des usagers, respect du voisinage, sécurité et conformité réglementaire. Une approche globale – écoute, diagnostic, mesures, solutions adaptées et suivi – permet d’atteindre ces objectifs. Denis Acoustique accompagne les exploitants publics et privés dans cette démarche, de la conception des projets à la résolution des plaintes. Un environnement sonore maîtrisé valorise l’établissement, améliore la satisfaction et prévient les litiges.


FAQ – ERP et acoustique

  • Les équipements doivent respecter 35 dB(A) dans les pièces principales et 50 dB(A) en cuisine . Les émergences vis‑à‑vis du voisinage sont limitées à 3 dB(A) le jour et 5 dB(A) la nuit (décret 2006). Les lieux diffusant de la musique amplifiée doivent respecter 102 dB(A) en moyenne et 118 dB(C) en crête .

  • Non, mais elle fournit des recommandations de confort acoustique pour les bureaux, salles de réunion, restaurants. Elle est souvent exigée dans les marchés publics ou pour obtenir des labels environnementaux.

  • En installant des plafonds et panneaux absorbants, en utilisant du mobilier rembourré et en évitant les surfaces dures. Les tissus tendus et les baffles suspendus sont efficaces dans les grands volumes.

  • Il convient de mesurer l’émergence en façade et de vérifier les équipements. Si les seuils sont dépassés, des solutions (silencieux, écrans, réduction des horaires) doivent être mises en place. Le maire peut imposer des mesures et ordonner la fermeture en cas de non‑conformité .

  • Lors de la conception d’un ERP, d’une rénovation ou d’une extension, ou lorsqu’il existe des plaintes ou des suspicions de non‑conformité. L’acousticien fournit un diagnostic et des solutions adaptées.

  • Nous offrons une expertise indépendante, des mesures fiables, des simulations et des préconisations adaptées. Nous maîtrisons les réglementations et accompagnons les ERP jusqu’à la mise en conformité, en veillant à concilier confort, performance et budget.

Appelez nous : 07 89 24 30 14