Acoustique et sites énergétiques : maîtriser le bruit et respecter la réglementation

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L’importance de l’acoustique pour la production d’énergie

Les sites de production d’énergie (centrales hydroélectriques, chaufferies biomasse ou gaz, turbines à gaz, unités de cogénération, parcs photovoltaïques et systèmes de stockage par batteries) jouent un rôle majeur dans la transition énergétique. Toutefois, ces installations génèrent des émissions sonores susceptibles d’affecter l’environnement, la santé des opérateurs et les relations avec le voisinage. Des études acoustiques rigoureuses sont donc indispensables pour :

  • Respecter les réglementations en vigueur (arrêtés préfectoraux ICPE, Code de l’environnement, normes NF S31‑010 et NF S31‑085).

  • Préserver la tranquillité des riverains et prévenir les plaintes.

  • Protéger les opérateurs contre les risques d’exposition au bruit (surdité, stress, fatigue).

  • Anticiper l’impact des projets en phase de conception pour optimiser la mise en œuvre de solutions acoustiques.

Denis Acoustique accompagne les acteurs de l’énergie (producteurs, exploitants, constructeurs, collectivités) dans l’analyse, la modélisation et la gestion du bruit à toutes les étapes de leurs projets.

Panorama des sites énergétiques et de leurs sources de bruit

Centrales hydroélectriques

Les centrales hydroélectriques exploitent la force de l’eau pour produire de l’électricité. Les sources de bruit proviennent principalement des turbines et des alternateurs (vibrations mécaniques), des moulinets d’admission et de vidange ainsi que des systèmes de ventilation et de refroidissement. Les centrales au fil de l’eau et les barrages en montagne peuvent se situer à proximité de zones protégées ou d’habitations, ce qui nécessite des mesures spécifiques pour respecter les seuils réglementaires.

Chaufferies biomasse et gaz

Les chaufferies, qu’elles soient alimentées par du gaz, du bois ou des granulés de biomasse, génèrent du bruit via les chaudières, les soutes à granulés, les systèmes d’alimentation, les ventilateurs, les pompes et les cheminées. Ces infrastructures sont souvent situées en zone urbaine pour alimenter des réseaux de chaleur, d’où la nécessité d’une maîtrise acoustique soignée pour éviter les nuisances.

Turbines gaz et cogénération

Les turbines à gaz et les unités de cogénération utilisent des combustibles pour produire simultanément de l’électricité et de la chaleur. Le bruit est généré par la combustion (bruit de flamme), la rotation des turbines, les compresseurs, ainsi que les systèmes de refroidissement et de ventilation. Ces installations sont soumises à des seuils d’émission stricts.

Sites de stockage d’énergie par batteries et transformateurs

Le développement des énergies renouvelables impose la mise en place de solutions de stockage. Les batteries (gigafactories, batteries stationnaires) et les transformateurs associés produisent du bruit via les onduleurs, les systèmes de ventilation et les dispositifs de contrôle thermique. Les infrastructures doivent être conçues avec une isolation phonique performante pour ne pas perturber les riverains et garantir la sécurité des opérateurs.

Parcs photovoltaïques et onduleurs

Les panneaux solaires en eux-mêmes ne génèrent pas de bruit. En revanche, les onduleurs (convertisseurs de courant continu en courant alternatif) et les transformateurs émettent un bourdonnement et des vibrations. Dans un parc solaire de plusieurs dizaines de mégawatts, la somme des émissions peut devenir significative. La présence de câbles HTA et de postes de transformation peut également induire des bruits de fond permanents.

Les études acoustiques pour un projet énergétique

Étude acoustique d’état zéro

Avant la création d’un site de production d’énergie, il est recommandé de réaliser une étude acoustique d’état zéro. Cette étude vise à définir le niveau sonore existant sur le site et ses alentours (environnement naturel, activités humaines) afin d’établir des valeurs de référence et des seuils à respecter pour le futur projet. Les mesures sont réalisées selon la norme NF S31‑010 (mesures en champ libre et en façade) et en différents points :

  • Aux endroits sensibles (habitations, écoles, hôpitaux).

  • Aux limites de propriété potentielles.

  • Dans les zones classées (Natura 2000, parcs naturels) si elles sont concernées.

Cette étude permet de fixer des critères de bruit en tenant compte des variations de la vie locale (jour, nuit, week-end, saisonnalité). Elle sert de base aux autorités pour la délivrance des autorisations.

Étude d’impact sonore

L’étude d’impact sonore est la suite logique de l’état zéro. Elle s’appuie sur la modélisation du site (implantation, équipements, relief, bâtiments) pour prédire les niveaux de bruit lorsque l’installation sera en fonctionnement. Les étapes clés sont :

  1. Recensement des sources : puissance sonore des équipements (turboalternateurs, ventilateurs, générateurs, pompes) obtenue auprès des fabricants ou mesurée lors de projets similaires.

  2. Modélisation acoustique : utilisation de logiciels spécialisés (CadnaA, SoundPlan) pour simuler la propagation du bruit, en tenant compte du relief, des obstacles et des conditions météorologiques.

  3. Comparaison avec les critères : vérification que les niveaux prévus ne dépassent pas les seuils réglementaires (arrêté ICPE, arrêté ministériel du 26 août 2011 pour les infrastructures d’énergie, Code de l’environnement).

  4. Proposition de mesures préventives : identification d’actions à mettre en œuvre si des dépassements sont prévus (écrans, capotages, orientation des cheminées, éloignement des onduleurs par rapport aux habitations).

Cette étude est jointe au dossier de demande d’autorisation environnementale et est examinée par les services de l’État.

Études ICPE environnementales et bruit de voisinage

Les sites énergétiques existants classés ICPE doivent être en conformité permanente. Les études acoustiques ICPE environnementales consistent à réaliser des mesures périodiques afin de vérifier que l’installation respecte les limites imposées par l’arrêté préfectoral. Elles comprennent :

  • Des mesures en limite de propriété (LP) et en zones à émergence réglementée (ZER).

  • Une comparaison des niveaux mesurés avec ceux autorisés (par exemple, ne pas dépasser une émergence de 5 dB(A) en journée et de 3 dB(A) la nuit).

  • L’identification de sources dominantes (ventilateurs usés, fuites d’air, vibrations structurelles) et des recommandations pour corriger les anomalies.

En cas de plaintes, une étude de bruit de voisinage peut être diligentée. Elle consiste à intervenir chez les riverains pour mesurer l’impact sonore réel, déterminer l’émergence et vérifier l’absence de tonalités marquées (norme NF S31‑114).

Cartographie sonore et exposimétrie

Les installations énergétiques comportent des bâtiments techniques (salles des turbines, bâtiments onduleurs, salles de contrôle) où le niveau sonore peut varier fortement. Pour gérer ces espaces, deux outils complémentaires sont utilisés :

  • Cartographie sonore : représentation graphique du bruit à l’intérieur et autour des installations (par exemple, dans une salle des machines d’une centrale hydraulique ou autour d’un parc de turbines à gaz). Les mesures sont effectuées en différents points et les résultats sont classés selon les niveaux d’exposition définis par le décret 2003/10/CE. La carte permet d’identifier les zones nécessitant un traitement ou une protection individuelle renforcée.

  • Exposimétrie sonore : mesure de l’exposition des opérateurs via des dosimètres fixés à l’épaule. Les méthodes peuvent être :

    • Par tâche : mesure pendant des activités spécifiques (maintenance d’une turbine, contrôle des transformateurs, nettoyage des filtres).

    • Par fonction : mesure auprès d’un opérateur effectuant diverses tâches pour estimer son exposition quotidienne.

    • Par GEH : regroupement d’opérateurs ayant des expositions homogènes (techniciens de maintenance, opérateurs de salle de contrôle).

L’exposimétrie permet de vérifier le respect des valeurs déclenchant l’action (80 dB(A)) et des valeurs limites d’exposition (85 dB(A)). À partir de ces mesures, Denis Acoustique propose des plans de prévention et des moyens de protection (casques antibruit, écrans mobiles, procédures de rotation).

Solutions de réduction et de prévention des émissions sonores

Capotages acoustiques et habillages

Pour les machines bruyantes (turbines, alternateurs, chaudières), l’installation de capotages acoustiques est souvent la solution la plus efficace. Ces structures englobent l’équipement et sont constituées de matériaux isolants et absorbants. Elles sont équipées de systèmes de ventilation adaptés pour évacuer la chaleur sans générer de bruit supplémentaire. Dans les chaufferies et les salles des machines, on peut également prévoir des habillages muraux et des plafonds suspendus absorbants afin de réduire la réverbération.

Écrans et murs acoustiques

Dans les parcs solaires, les sites de batteries et les centrales proches d’habitations, des écrans acoustiques peuvent être installés en limite de propriété. En béton, en bois, en métal ou végétalisés, ils bloquent les ondes sonores directes et protègent le voisinage. Leur hauteur et leur longueur doivent être dimensionnées en fonction des sources (hauteur des onduleurs, localisation des cheminées).

Silencieux et systèmes de traitement d’air

Les cheminées d’échappement, les ventilateurs et les systèmes de combustion doivent être équipés de silencieux performants. Pour les centrales biomasse et gaz, des silencieux de décompression atténuent les sifflements et les pics sonores lors de la décharge des fluides. Dans les centrales hydroélectriques, on installe des silencieux réactifs sur les circuits de déversoir.

Implantation et orientation des équipements

La maîtrise du bruit se joue dès la conception : orienter les cheminées et les prises d’air vers les zones non sensibles, éloigner les onduleurs et les transformateurs des habitations, prévoir des clôtures acoustiques intégrées au projet. Les études d’impact sonore permettent d’anticiper ces choix et d’optimiser l’implantation.

Maintenance et bonnes pratiques

Une maintenance régulière des installations (graissage, serrage, équilibrage) limite l’augmentation des émissions sonores. La formation des opérateurs aux bonnes pratiques (fermeture des portes, vérification des silencieux, contrôle des vibrations) contribue également à réduire le bruit. Denis Acoustique propose des sessions de sensibilisation adaptées aux équipes des sites énergétiques.

Notre accompagnement pour les acteurs de l’énergie

Expertise et équipements de pointe

Denis Acoustique dispose d’ingénieurs spécialisés dans le secteur énergétique et d’un parc d’appareils de mesure conforme aux normes (sonomètres classe 1, dosimètres, enregistreurs autonomes, stations météo). Notre expérience couvre une large gamme de projets (construction de centrales hydroélectriques, extensions de chaufferies urbaines, aménagements de batteries stationnaires, optimisation acoustique de parcs photovoltaïques).

Méthodologie adaptée au cycle de vie des projets

  • Phase avant‑projet : étude d’état zéro et étude d’impact, modélisation et recommandations d’implantation.

  • Phase d’exploitation : suivi environnemental, contrôles en limite de propriété, cartographies sonores et exposimétries.

  • Phase de modification : révision du dossier ICPE, accompagnement pour la mise en œuvre de nouvelles unités, calibration des silencieux et capotages.

Conseil et formation

Au‑delà des mesures, nous aidons nos clients à choisir les fournisseurs, à rédiger les clauses acoustiques des appels d’offres et à former leurs équipes. Nos formations abordent la réglementation, la prévention des risques et les méthodes de réduction des nuisances sonores.

Réactivité et proximité

Nous intervenons dans toute la France, auprès de grands groupes tels qu’ENGIE, Bouygues, Eiffage, mais aussi auprès des PME et des collectivités. Notre réactivité et notre disponibilité garantissent la réussite de vos projets dans le respect des délais et des budgets.

Conclusion : l’acoustique, un enjeu majeur de la transition énergétique

Les sites de production d’énergie doivent concilier performance, rentabilité et responsabilité environnementale. La maîtrise du bruit est un levier essentiel pour y parvenir. En réalisant des études d’état zéro, des études d’impact sonore, des contrôles ICPE et des mesures d’exposimétrie, vous anticipez les risques et mettez en place des solutions efficaces : capotages, écrans, silencieux, bonnes pratiques. Denis Acoustique vous accompagne dans toutes ces démarches, en vous apportant expertise, conseils et suivi personnalisé.

Pour votre prochain projet (centrale hydroélectrique, chaufferie biomasse, parc photovoltaïque ou site de batteries), contactez-nous pour élaborer ensemble une stratégie acoustique optimale. Ensemble, transformons la production d’énergie en un modèle durable et respectueux de l’environnement sonore.

FAQ – Études acoustiques pour les sites énergétiques

  • Les principales sources de bruit proviennent des turbines, alternateurs, chaudières, groupes électrogènes, bruleurs gazs, compresseurs, ventilateurs, cheminées d’évacuation, onduleurs, transformateurs et pompes de circulations.
    Ces équipements génèrent des émissions sonores continues ou impulsionnelles, pouvant créer des nuisances pour le voisinage ou des risques d’exposition pour les opérateurs.
    Une cartographie sonore et une étude acoustique ICPE permettent d’identifier ces sources et de définir les mesures correctives adaptées (capotages, silencieux, écrans, etc.).

  • Les sites de production d’énergie sont soumis à plusieurs réglementations :

    • Arrêté du 23 janvier 1997 pour les installations classées ICPE,

    • Arrêté du 26 août 2011 pour les installations d’énergie,

    • Code de l’environnement,

    • Normes NF S31-010 et NF S31-114 pour les mesures environnementales,

    • Directive européenne 2003/10/CE pour la protection des opérateurs.

    Ces textes fixent des seuils précis (émergence maximale de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit) ainsi que des valeurs limites d’exposition au poste de travail (80 à 85 dB(A)). Denis Acoustique vous accompagne pour assurer la conformité à ces exigences.

  • Une étude d’état zéro est réalisée avant la construction ou l’extension d’un site énergétique pour connaître le niveau sonore initial du site et de son environnement.
    L’étude d’impact sonore, quant à elle, simule les émissions futures grâce à une modélisation acoustique 3D (logiciel CadnaA) pour anticiper les dépassements et adapter la conception du projet.
    Ces études sont obligatoires dans les dossiers ICPE ou d’autorisation environnementale et permettent d’éviter les plaintes et les surcoûts en phase d’exploitation.

  • L’exposimétrie sonore permet de mesurer le niveau de bruit reçu par chaque opérateur à l’aide de dosimètres portés sur une journée complète.
    Cette méthode identifie les postes à risque (maintenance de turbines, surveillance des transformateurs, contrôle des compresseurs).
    Les actions correctives incluent :

    • le port de casques antibruit adaptés,

    • l’installation d’écrans, de capotages acoustiques, ou de silencieux de rejet d’air

    • la formation des équipes à la gestion du bruit.
      Denis Acoustique propose des plans de prévention et des audits complets pour garantir le respect du décret 2003/10/CE.

  • Plusieurs solutions acoustiques peuvent être mises en œuvre :

    • Capotages acoustiques pour turbines, bruleur, alternateurs, groupe électrogène de les sites de cogénération

    • Silencieux pour conduits d’air, cheminée, et pour les différents ouvertures en façade d’entrée et de rejet d’’air

    • Écrans antibruit en limite de propriété,

    • Habillages absorbants pour les locaux techniques avec des niveaux sonore intérieur élevés,

    • Optimisation de l’implantation des équipements en phase de conception.
      Denis Acoustique conçoit et valide ces solutions à l’aide de mesures sur site et de modélisations acoustiques afin d’assurer la conformité réglementaire et le confort sonore du voisinage.