Études acoustiques pour 

Hôtels

 confort des clients et respect de la réglementation

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Les hôtels, auberges de jeunesse, résidences de tourisme et chambres d’hôtes offrent aux voyageurs un lieu de repos, de détente et parfois de travail. Le confort acoustique est un critère déterminant : un ronronnement de ventilation, un cliquetis de tuyauterie, un bruit d’ascenseur ou une musique de bar mal maîtrisée peuvent perturber le sommeil et dégrader l’expérience client. Les plateformes d’avis en ligne amplifient l’impact d’une mauvaise acoustique sur la réputation d’un établissement. Par ailleurs, les hôtels comportent de nombreuses zones et équipements : chambres, suites, restaurants, bars, cuisines, salles de réunion, espaces de bien‑être, chaufferies, groupes froids, ventilations. Chacune présente des sources sonores et des enjeux particuliers.

La réglementation française encadre strictement le bruit dans les établissements d’hébergement. L’arrêté du 25 avril 2003, qui s’applique aux établissements de santé, sert de référence pour les hôtels et impose un LnAT (niveau sonore normalisé) de 30 dB(A) dans les chambres et de 35 dB(A) en présence d’équipements (climatisation, sanitaires) . L’arrêté du 30 juin 1999 limite à 35 dB(A) le bruit des appareils de chauffage et de climatisation dans les pièces principales et à 50 dB(A) dans les cuisines , tandis que les VMC et ascenseurs ne doivent pas dépasser 30 dB(A) dans les chambres et 35 dB(A) dans les cuisines . Le décret du 31 août 2006 encadre les bruits de voisinage avec des émergences maximales de 3 dB(A) le jour et 5 dB(A) la nuit, et le décret du 10 août 2017 limite le niveau sonore moyen des bars à 102 dB(A) (118 dB(C) en crête) et 94/104 dB(A/C) pour les événements accueillant des enfants . Enfin, le Code du travail fixe des seuils d’exposition pour le personnel à 80/85/87 dB(A) .

Dans ce guide, nous détaillons les problématiques acoustiques rencontrées par les hôtels, les obligations réglementaires, la méthodologie d’étude proposée par Denis Acoustique et des exemples de projets. Une foire aux questions conclut l’article.

Problématiques acoustiques des hôtels

Confort et tranquillité des clients

Le sommeil et la détente sont des attentes fondamentales. Des recherches montrent qu’un bruit nocturne continu supérieur à 30 dB(A) peut perturber les cycles de sommeil et provoquer des réveils intempestifs. Dans un hôtel, les sources de bruit sont multiples : unités intérieures de climatisation, ventilateurs de VMC, ascenseurs, portes qui claquent, groupes froids de la cuisine, musique d’ambiance au restaurant, chariots de nettoyage, conversation dans les couloirs. L’isolement entre chambres, insuffisant, laisse passer les conversations et les émissions de télévision. Les structures légères (cloisons en plaques de plâtre simples, portes sans joints) transmettent les bruits aériens. La réverbération des couloirs ou du lobby peut amplifier le brouhaha et le renvoyer vers les chambres. De plus, les hôtels modernes adoptent des espaces ouverts (open lobby, sky‑bar, atrium) qui favorisent la propagation du son si aucun traitement acoustique n’est prévu.

Respect du voisinage et intégration urbaine

Les hôtels s’implantent souvent en centre‑ville ou en zone touristique dense. Les unités extérieures de climatisation, les tours de refroidissement, les chaufferies, les groupes électrogènes et les évaporateurs de restaurant peuvent rayonner vers les riverains. Le décret de 2006 limite l’émergence à 3 dB(A) le jour et 5 dB(A) la nuit en milieu résidentiel. L’arrêté du 23 janvier 1997 sur les installations classées (ICPE) prévoit des émergences plus strictes (5 dB(A) jour / 3 dB(A) nuit) et des limites de 70 dB(A) le jour et 60 dB(A) la nuit en limite de propriété. Les bars d’hôtel et clubs privés sont soumis au décret 2017‑1244 : niveau moyen ≤ 102 dB(A) et niveau de crête ≤ 118 dB(C) , sous peine de sanctions (avertissement, travaux imposés, suspension d’activité). Un hôtel mal insonorisé peut ainsi générer des plaintes et être contraint de fermer partiellement ses installations.

Santé et sécurité des salariés

Les équipes de maintenance, de cuisine, d’entretien et d’accueil travaillent à proximité de machines bruyantes. Le Code du travail impose trois seuils : 80 dB(A) (première valeur d’action), 85 dB(A) (deuxième valeur d’action) et 87 dB(A) (valeur limite) . Au-delà de ces niveaux, l’employeur doit mettre en œuvre des mesures de prévention (protections auditives, formation, rotation des postes) et réaliser des mesures d’exposition. Les hôtels disposant de vastes installations techniques (centrale de traitement d’air, centrale frigorifique, chaufferie) peuvent dépasser 85 dB(A) dans les locaux techniques si des dispositifs d’atténuation et de désolidarisation ne sont pas prévus.

Réglementations et normes applicables

Arrêté du 25 avril 2003 et arrêté du 30 juin 1999

L’arrêté du 25 avril 2003, bien que destiné aux établissements de santé, sert de référence pour l’hôtellerie. Il fixe un LnAT de 30 dB(A) pour les chambres et 35 dB(A) lorsque des équipements sont situés dans la pièce . Pour les salles de soins ou de bien‑être (spa, salles de massage), le niveau maximum est de 40 dB(A) . L’arrêté du 30 juin 1999 impose que les appareils de chauffage/climatisation ne dépassent pas 35 dB(A) dans les pièces principales (ex. : chambres, salons) et 50 dB(A) dans les cuisines . Les VMC, ascenseurs et équipements communs sont limités à 30 dB(A) dans les pièces principales et 35 dB(A) dans les cuisines . Ces valeurs constituent des objectifs de confort et de conformité lors de la conception ou de la rénovation d’un hôtel.

Décrets sur le bruit de voisinage et sur les sons amplifiés

Le décret du 31 août 2006 sur les bruits de voisinage impose une émergence maximale de 3 dB(A) de jour et 5 dB(A) de nuit. Les hôtels doivent adapter l’emplacement et l’isolation de leurs unités techniques pour respecter ces valeurs. Le décret 2017‑1244 s’applique aux espaces diffusant de la musique amplifiée (bars, discothèques d’hôtel) : niveau moyen ≤ 102 dB(A), niveau de crête ≤ 118 dB(C) et enregistrement en continu des niveaux sonores . Pour les événements accueillant des enfants de moins de six ans, les seuils sont abaissés à 94 dB(A) et 104 dB(C) . L’établissement doit également fournir des protections auditives et prévoir des périodes ou zones de repos auditif .

Code du travail

Le Code du travail impose à l’employeur d’évaluer et de prévenir les risques liés au bruit. Les paliers d’action sont 80 dB(A), 85 dB(A) et 87 dB(A) . Au premier palier, l’employeur doit mettre à disposition des protections auditives. Au second, il doit élaborer un programme de réduction du bruit et proposer des examens audiométriques. La valeur limite (87 dB(A)) ne doit jamais être dépassée. Ces dispositions s’appliquent aux personnels de maintenance, aux techniciens d’ascenseurs, aux cuisiniers et aux responsables de la buanderie.

Normes et labels volontaires

Des normes volontaires comme la NF S 31‑067 (acoustique des hôtels) recommandent des performances d’isolement et de réverbération selon les catégories d’hôtel. Les labels HQE, BREEAM et Well Building intègrent des critères acoustiques pour valoriser le bâtiment. Appliquer ces référentiels permet d’améliorer le confort, d’obtenir un label valorisant et de se différencier de la concurrence.

Méthodologie d’étude acoustique

Phase d’écoute et cadrage

Une étude acoustique rigoureuse commence par une phase d’écoute. Chez Denis Acoustique, nous dialoguons avec la direction de l’hôtel, les responsables techniques et parfois le service commercial pour cerner précisément les attentes : réduire des plaintes, préparer une rénovation, répondre à un contrôle préfectoral. Nous recensons les zones problématiques (chambres proches des ascenseurs, suites sous la terrasse, bar à musique au rez‑de‑chaussée), les projets d’extension, et les obligations contractuelles (labels, normes, certificat de conformité). Nous analysons les documents fournis : plan architectural, plan de masse, fiches techniques des équipements (puissance acoustique des groupes, débit des VMC), arrêtés préfectoraux et rapports d’entretien. Cette analyse permet de définir un périmètre d’étude et un protocole de mesure adapté aux horaires d’occupation et aux équipements en fonctionnement.

Campagne de mesures et instruments

Selon les besoins, la campagne de mesures peut inclure :

  1. Niveaux sonores dans les chambres : mesure du LnAT et du LAeq en fonctionnement normal et en configuration défavorable (climatisation à pleine puissance, voisin dans la salle de bains). Les mesures se font en semaine et le week‑end pour capter les variations. On vérifie la conformité aux 30/35 dB(A) .

  2. Isolement entre locaux : utilisation d’une source omnidirectionnelle (enceinte ballon) dans un local émetteur et de microphones dans les locaux récepteurs pour calculer l’isolement DnT,A et l’indice DnT,w. On contrôle l’isolement entre chambres, entre le bar et les chambres, et entre le hall et les salles de réunion. Si les valeurs sont trop faibles, on identifie les fuites (traversées de gaines, portes légères, faux plafonds raccordés).

  3. Bruit des équipements techniques : mesure du niveau de pression acoustique des unités de production de froid, des pompes à chaleur, des chaufferies et des VMC. Les niveaux sont comparés aux seuils de 35/50 dB(A) et aux limites de voisinage. Les mesures se font sur différents cycles (dégivrage, montée en puissance). On identifie les tonalités marquées et les vibrations.

  4. Mesures en façade et en limite de propriété : en l’absence d’habitations immédiates, on mesure l’émergence en toiture. Dans un environnement urbain, on mesure en face des logements les plus sensibles pour vérifier l’émergence de 3/5 dB(A) et les limites de 70/60 dB(A). Les mesures se déroulent de jour et de nuit.

  5. Exposimétrie du personnel : des dosimètres sont placés sur les techniciens, cuisiniers ou personnels de blanchisserie afin de mesurer le Lex,8h et de vérifier le respect des seuils du Code du travail . On peut évaluer aussi l’exposition aux vibrations (normes ISO 2631).

  6. Temps de réverbération et analyse spectrale : dans les halls, restaurants et couloirs, nous mesurons le temps de réverbération (T60) et analysons les fréquences dominantes. Ces données orientent le choix de matériaux absorbants ou diffusants.

Analyse des résultats et recommandations

L’analyse croise les mesures avec les exigences réglementaires et les objectifs de confort. Elle vise à identifier les sources dominantes de bruit (ventilateurs, compresseurs, parois légères), les points faibles d’isolement et les zones trop réverbérantes. Nous établissons ensuite un plan d’action hiérarchisé :

  • Travaux sur les sources : remplacement des groupes bruyants par des modèles silencieux, installation de silencieux sur les conduits, équilibrage des réseaux d’air, installation de variateurs de vitesse pour les ventilateurs.

  • Amélioration de l’isolation : mise en œuvre de cloisons doubles désolidarisées, création de sas d’entrée pour les blocs techniques, ajout de portes acoustiques et de joints périphériques, renforcement des planchers.

  • Traitement intérieur : pose de plafonds et panneaux absorbants dans les couloirs, halls et salles de réunion, utilisation de moquettes épaisses, de tentures et de mobilier rembourré pour réduire la réverbération.

  • Positionnement et orientation : déplacement ou réorientation des unités extérieures (PAC, groupes frigorifiques) vers des façades moins sensibles ; installation d’écrans acoustiques ou de haies végétales ; création de caissons isolés pour les groupes électrogènes.

  • Organisation et maintenance : planification des livraisons en heures creuses, formation du personnel à la gestion des volumes sonores, entretien régulier des ventilateurs et pompes pour prévenir les sifflements.

Chaque solution est assortie d’une estimation de gain acoustique et d’un ordre de coût, permettant de prioriser les interventions selon le budget et les délais. Lorsque l’objectif est un label (HQE, BREEAM), nous intégrons les critères spécifiques dans les recommandations.

Rapport d’étude et accompagnement

Nous remettons un rapport complet comprenant :

  • Un récapitulatif des textes applicables (arrêtés 2003 et 1999, décret 2006, décret 2017, Code du travail, normes volontaires) avec un tableau des limites et obligations.

  • Les résultats de mesures : tableaux de niveaux sonores, courbes d’isolement, spectres, cartographies des zones bruyantes et des émergences.

  • Un plan d’action hiérarchisé et chiffré, avec un calendrier de mise en œuvre et des priorités (court/moyen/long terme).

  • Des fiches techniques sur les matériaux et équipements recommandés (silencieux, plots antivibratiles, portes acoustiques, plafonds absorbants).

  • Un accompagnement à la prise de décision : participation aux réunions avec l’architecte ou le maître d’ouvrage, assistance pour la rédaction d’appels d’offres, aide à la communication avec la DREAL et la mairie en cas de non‑conformité.

Exemples d’interventions hôtelières

Hôtel urbain avec plaintes de voisinage

Un hôtel quatre étoiles situé en centre‑ville faisait face à des plaintes de riverains concernant le bruit de ses groupes frigorifiques en toiture. L’étude acoustique a montré une émergence de 7 dB(A) en façade la nuit et un niveau en limite de propriété de 64 dB(A). Nous avons recommandé l’installation d’un écran acoustique autour des groupes.près travaux, l’émergence est descendue à 2 dB(A) et les plaintes ont cessé.

Rénovation d’un palace

Un palace historique en bord de mer souhaitait obtenir un label de haute qualité environnementale. L’étude a mis en lumière une réverbération excessive dans les halls et restaurants (T60 > 1,5 s) et une isolation insuffisante (DnT,A = 35 dB) entre certaines suites. Les interventions ont consisté à renforcer certaines cloisons, par des cloisons à parois composées, poser des plafonds absorbants discrets, installer des tapis et des panneaux décoratifs acoustiques. Les mesures post‑travaux ont montré un TR de 0,7 s et un DnT,A supérieur à 45 dB.

Conclusion

Dans l’hôtellerie, l’acoustique est un facteur clé de différenciation. Un établissement qui maîtrise son environnement sonore garantit à ses clients un repos de qualité, à ses salariés des conditions de travail saines et à ses voisins une cohabitation harmonieuse. La réglementation impose des limites de niveau et d’émergence, mais seule une démarche globale – écoute, mesures, analyse, solutions techniques et organisationnelles – permet d’atteindre l’excellence. Denis Acoustique accompagne les exploitants hôteliers à chaque étape : de la conception à la rénovation, de l’audit ponctuel à la certification. Un investissement dans l’acoustique est rapidement rentabilisé par la fidélisation des clients, la réduction des litiges et la valorisation de l’image de marque.



FAQ – Bars & Restaurants

  • La référence est le LnAT : 30 dB(A) dans les chambres et 35 dB(A) si des équipements sont installés . Les VMC et ascenseurs ne doivent pas dépasser 30 dB(A) dans les pièces principales et 35 dB(A) dans les cuisines . En cas de doute, une mesure acoustique permet de vérifier la conformité.

  • On peut mettre en place des caissons isolés, des silencieux sur les rejets d’air, des plots antivibratiles et orienter les rejets vers des zones non sensibles. Un déplacement des unités vers une cour ou l’installation d’écrans acoustiques peut aussi être envisagé. Les solutions dépendent de l’implantation et du budget.

  • Oui, s’il diffuse de la musique amplifiée. Le niveau moyen ne doit pas dépasser 102 dB(A) et le niveau de crête 118 dB(C) . L’exploitant doit enregistrer et afficher le niveau sonore, fournir des protections auditives et prévoir des zones de repos .

  • Doubler les cloisons avec des plaques de plâtre sur ossature désolidarisée, utiliser des portes plus lourdes avec joints périphériques, ajouter de la laine minérale, traiter les gaines et les passages de câbles. Une étude identifie les points de faiblesse et propose des renforcements ciblés.

  • On installe des dosimètres sur les salariés pendant leur service. Les données (Lex,8h) sont comparées aux seuils de 80/85/87 dB(A) . Si les valeurs dépassent les limites, des actions (protections auditives, rotation des postes, réduction du bruit à la source) doivent être mises en œuvre.

  •  Un bureau d’études indépendant comme Denis Acoustique fournit un diagnostic objectif, basé sur des mesures certifiées, et des solutions adaptées aux spécificités de l’établissement. Nous maîtrisons les textes réglementaires et les normes, et nous accompagnons l’hôtelier jusqu’à la mise en conformité et à l’amélioration de l’expérience client.

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